L’administration fiscale vient de se doter d’une nouvelle arme pour traquer les fraudeurs.
Baptisé Galaxie, l’outil permet aux contrôleurs fiscaux de visualiser, au sein d’une interface unifiée, toutes les informations clés sur la situation patrimoniale et fiscale d’un contribuable.
Les jours des fraudeurs seraient-ils comptés ? L’administration fiscale est autorisée à déployer Galaxie, son nouvel outil de traitement des données personnelles des contribuables.
Dernière brique du projet « Pilat » (Pilotage et analyse du contrôle), sur lequel l’administration fiscale travaille depuis 4 ans, Galaxie permet aux agents du fisc habilités de surveiller les liens entre des entités professionnelles, ou entre des entreprises et des particuliers.
Surtout : Galaxie intègre des éléments de contexte sur la situation patrimoniale et fiscale du contribuable, tels que le revenu fiscal de référence, le numéro fiscal, et les obligations fiscales. Des données sensibles, qui, désormais regroupées au sein d’une même interface, devraient améliorer la détection de la fraude fiscale.
10,7 milliards d’euros récupérés
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a validé le dispositif, dont les données ont « une profondeur historique maximale de 10 ans à compter de la collecte de l’information par la DGFiP », précise l’arrêté.
Depuis plusieurs années, la DGFiP s’efforce de « renforcer son arsenal d’analyse de données de masse (datamining) qui permet, par un croisement des nombreuses données détenues par l’administration fiscale, de toujours mieux cibler les contrôles fiscaux », explique le ministère des Comptes publics.
Une stratégie qui se révèle pour l’instant payante, puisqu’en 2021 l’Etat a récupéré plus de 10,7 milliards d’euros suite à des contrôles fiscaux, un niveau proche du record de 2019.